vendredi, septembre 29, 2006

La brume se lève

Ce matin le ciel était invisible, tout était emballé, caché, protégé.
Surtout moi.

Une boule dans le ventre, une barre dans le dos, je suis partie au boulot comme tous les matins.
J'ai écrit un petit compte-rendu de réunion, lu mes mails, bu un café avec mes collègues. La boule dans le ventre et la barre dans le dos. Tenaces, quotidiennes, irrespirables, insupportables. Supportées.
Oubliées.

Puis, j'ai lu mes autres.

D'abord un bout de Monolecte, et soudain la barre dans le dos devient coup de massue dans la gueule.

Ensuite un oeil chez Samantdi et la boule devient larmes.

J'ai toujours mal.
Mais je me sens moins seule.

mercredi, septembre 27, 2006

Encore plus honteux !

Alors maintenant, un anonymous que je connais bien me fait dire que mon anti-limaces tue aussi les oiseaux et peut-être les animaux domestiques !

Et pourquoi pas les vieilles dames, aussi ?

Bon.
D'accord.
Je le jette.

Je vais essayer avec plus de chaux et voir si je peux trouver des nematodes, organismes apparemment néfastes pour les limaces.
Cela dit, je sens que ces trucs sont sûrement néfastes pour autre chose.

Bon.
D'accord.
Pas de nematodes.

Ce sera donc la cueillette.
Beeearrk !

Heureusement que je vous ai.


Je ne sais pas si vous réalisez que toutes ces infos sont maintenant illégales ?
Sans rire.

Vous rendez-vous compte qu'en lisant ce blog vous faites acte de désobéissance civique ?

Je vais maintenant prendre un risque fou.
Je vais vous donner une recette qui pourrait me couter 75000 euros d'amende et deux ans de prison.

Tout est politique.

Recette à 75000 euros et deux ans de prison

Recette du Purin d'ortie


Elaboration.

Au printemps, dès que les orties poussent et avant qu’elles ne fleurissent, récoltez 1 kilo de feuilles fraîches et mettez à macérer dans 10 litres d’eau de pluie pendant 8 jours. La fermentation est alors terminée. Filtrez avec un tissu, mettez en bouteille et stockez au frais pour utiliser au fur et à mesure des besoins. Ce purin très concentré ne doit jamais être utilisé pur.

Dilutions.

- A 5% en pulvérisation sur toutes vos plantes, tous les 10 à 15 jours, durant toute la croissance. Utilisé de cette façon, il fortifie, vivifie et protège les plantes des pucerons et des maladies.
- A 20 % en arrosage une fois tous les 10 à 15 jours. C’est un excellent engrais et régénérateur du sol.

Qu’il soit pulvérisé ou utilisé en arrosage, le purin d’ortie est un produit indispensable au jardin. Il donne de la saveur aux légumes et de l’éclat aux fleurs, lorsqu’il est utilisé régulièrement et bien dosé. C’est un produit naturel, efficace et économique.

mardi, septembre 26, 2006

Le hérisson voyage mal

Un copain Caribou a essayé de me faire culpabiliser sur les centaines de hérissons morts à cause de mes épinards. Si.

Même pas mal.
Non, même pas mal.
Du tout.

Du tout.
Snif.


Plus intéressant, car je n'écris pas un post à chaque fois que je culpabilise, sinon j'aurais déjà fait exploser Blogger, nous avons découvert qu'il n'y a pas de hérisson au Canada, figurez-vous !
Nooon ?
Siii !

Ils le disent, là :
http://www.herisson.qc.ca/index.htm

Du coup, je me demande quelle mignonne bébette ils tuent quand ils éliminent leurs limaces, eux.

Honte sur nous !

J'avoue.

Voilà.

Doudou a saupoudré des granulés anti-limaces partout sur nos épinards !

Nous sommes désormais responsables de la mort - horrible - par déssèchement, de tous les hérissons du coin.
Bon, y en a plus depuis belle lurette, mais quand même, ce n'est pas une raison.
Nous sommes désormais virtuellement responsables de la mort de tous les hérissons du coin.
Voilà.

J'ai honte.

Mais je jubile de voir ces saletés se trainer et agoniser tandis que mes épinards chéris pètent le feu !
Je suis allée jusqu'à en découper une à la binette dimanche ! Vengeance !

Tout ça, au fond, c'est de la faute d'une dame de l'aquagym, qui m'a dit jeudi entre deux pédalos que ahah les limaces ça les fait rire la chaux ou la cendre, qu'elles s'enterrent la journée et sortent la nuit en passant SOUS mon rempart bio !
Que de toutes façons, les hérissons, ya belle lurette qu'il n'y en a plus en ville, et toc.

Le diable en bonnet de bain gauffré.

Résultat, encore sous le choc de la révélation, je l'ai dit à Doudou, pendant le pic-nic au parc, et lui, ni une ni deux, hop, il a acheté des granulés bleus qu'il a généreusement saupoudré autour de nos plantations.

J'ai eu un pincement au coeur en les voyant, je dois dire.
C'est un constat d'échec pénible.
Je me sens lâche.

Mais tout ça, c'est la faute de la dame de l'aquagym.
Faut le dire aux hérissons.

Mais surtout, surtout, grâce à ce renoncement salutaire, je suis sur la voie de la légalité, enfin !
http://500km.blogspot.com/2006/09/ronde-de-nuit.html#comment-5646978036200952870

lundi, septembre 25, 2006

Incroyable !

Tadaaa...



Je ne comprends pas encore trop, mais voilà, jugez par vous-même :
http://www.radioblogclub.com/

chuuuuut, faut pas l'dire !

Rire le matin, ça fait du bien !

Et comme d'hab', c'est grâce à Boulet :
http://www.bouletcorp.com/blog/index.php?date=20060924

Que celui/celle, qui n'a jamais vécu ce genre de (més)aventure, lance la première oreillette !

jeudi, septembre 21, 2006

Ronde de nuit

Hier soir nous sommes rentrés vers 22h, la nuit était belle et douce, nous sommes donc sortis prendre notre virile tisane dans le jardin.

Suzanne au téléphone, je discutais de ma vie ici, le boulot, les copains, les trucs qu'on trouve dans la rue (tiens, ça faudra que je vous en cause aussi) et bien sûr, des nouvelles des épinards.

Sur ces entrefaits, je vais les voir mes petits.
Je faillis défaillir !
Des limaces de partout !
Des petites, sur les feuilles de mes adorés, des grosses léopards se trainant à terre, un vrai symposium !

Ni une, ni deux, je laisse Mamie en plan et j'appelle à l'aide : "Doudouuuuu, au secours, ya des limaces de partout !! Vite!".
[Ca c'est du réflexe féministe, ça !]

"T'avais pas mis assez de chaux !!! Regarde !! Bien sûr, tes plantes tu les as bien protégées, regarde ton basilic, bon sang ! Putain, mes épinaaaards !"
[Ca c'est du réflexe adulte, ça !]

Doudou n'écoutant que son courage, saisit la limace naine numéro 1 et la dépose dans la chaux où celle-ci ne tarde pas à fondre lentement (beeeeuuuuuarrk !).

Je vais chercher ma lampe de poche et je scrute, "là, regarde, là ! Et puis là aussi ! Quelle catastrophe (prononcez Katastropheeeu !) !".
Doudou, qui n'y voit quick (pfff, pas beau d'être vieux, hein) se penche patiemment au milieu de mes hurlements, acquiesce et en tue quelques unes en me disant "on va pas passer la soirée là, on va boire notre tisane et je remettrai de la chaux demain".

Mais je continue à scruter et à m'affoler, tout en réalisant vaguement l'incongru de la situation. Je demande des gants, rien pour moi. Bon. Doudou ne voulant plus pitouiller les limaces, je dois renoncer à ma chasse.

Je finis par rejoindre Doudou et ma tisane, en imaginant dresser un chat pour exterminer ces salopes de bouffeuses d'épinards-Facom-AOC.
Quand je pense à tout le mal que je me suis donnée !
J'enrage et je me marre.

Doudou est une fois de plus effaré devant ma propension aux activités décalées, il sourit, me fait rire, dit qu'on va s'acheter un nain de jardin tueur de rampants ("ils en ont au Luxembourg"), qu'on ne se laissera pas faire, non.

Je l'aime.
Je finis donc par aller me coucher, à contre-coeur.
J'aurais voulu débarasser mon jardin de ces saloperies, maintenant ! NOW!
Ca ne sera pas.
Je lâche prise.

C'est au moment de m'endormir que je me souviens qu'il suffit de saupoudrer les baveuses de sel pour s'en débarasser dans d'atroces douleurs (bien fait ! qu'elles crient tiens !) !

Aujourd'hui, Doudou va hausser le mur de chaux et je passerai avec du sel dans les poches avant d'aller me coucher.

No pasaran !

mercredi, septembre 20, 2006

Allez donc cliquer chez Sarko, ça lui coûte

L'UMP a acheté Al Qaida et ça leur coûte quand on clique, alors cliclicliclic ;-)

http://aix-echos.blogspot.com/2006/09/lump-achte-al-qaida.html

Le modèle allemand, quelle belle invention!

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, cet article vient du Monolecte, dont je vous conseille la lecture régulière, parceque c'est bon pour ce que t'as entre les oreilles et les jambes.

Ca parle de la "gestion" des chômeurs en Allemagne et c'est édifiant :
http://blog.monolecte.fr/post/2006/09/16/Au-dela-des-verts-paturages

Vous pouvez vérifier.

Demain dès l'aube...

Enfin presque.

Le jeudi midi, j'ai aquagym.

Le mono est un tortionnaire, ce qui est bien (vraiment ? oui. Oui !).
Les nanas sont vieilles et moches, ce qui est encore meilleur pour le moral (vu que la balance, cette salope, me trouve grossie alors que je n'arrete pas d'arreter et de faire du vélo en plus...), mais surtout,
SURTOUT,
c'est dans la "Piscine Ronde" !

J'explique : c'est une piscine du début du siècle, ronde donc, avec coupole, de magnifiques mosaïques sur les ranbardes autour et des vitraux en haut.
Eeeh oui !

En plus, c'est de l'eau thermale !
Siiii !
Super chaude, donc !
Ils vont parait-il la chercher à 800 m de profondeur.

Deux photos du dedans, mais pas terribles, là :
http://ugl.54.free.fr/photos.htm

Une photo de l'extérieur, là :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Nancy_Thermal.jpg

Bref, extase du jeudi (pour une fois).

Si vous venez un jour, sachez que la piscine ronde est ouverte au public le matin, jusqu'à 12h.

Na.

mardi, septembre 19, 2006

Boulet existe : je l'ai rencontré !

Je sais, c'est du lourd.
Je vous ai pris au dépourvu, mais tant pis, je devais le dire.

YEEEEES !
J'ai rencontré Bouleeeet, Nananananèèèèreuuu !

Avec Doudou, on est allés au Livre sur la Place, juste comme ça, pour voir.
Après tout, c'est le plus gros salon littéraire de la rentrée.
On se baladait en touristes quand mes yeux sont tombés sur PPDA.
Meucheumeuneu ?
En fait, les écrivains font les stars et viennent signer leur Crrréation. Waaoh.

Après PPD, Bohringer Père ("- il est mort jtedis ! - Ben non, regarde ! - Merde alors, zauraient pu prévenir !") - qui faisait du gringue à 20 nanas agglutinées et dindasses côté rire -, puis Isabelle Alonso ("- elle me dit qqch celle-là... Tsékicé ?"), 'scusez du peu !

Bref, j'étais Alice au Pays des People (un peu has been, les people !) !
Je critiquais gaiement, sûre de mon anonymat quand soudain surgit...
les stands BD !

Argh !
Des chtits jeuns de partout, faisant gentillement la queue pour une maxi dédicace.
Oui, parceque les dessinateurs de BD, faut voir leurs dédicaces, hein ! C'est pas la bête signature PPD !
Waaoh ! Ils te font de ces trucs !

Saisie soudain d'une intuition, je me penche vers Doudou et, toute tremblante, je lui susurre "et si yavait Boulet ?". Re-argh.
Je fais donc le tour du premier stand, me penchant négligeamment - triple boucle piqué avec sciatique, siouplé - histoire de mater les gonzes, tout en me demandant, mais Boulet, au fait, ça se trouve il ressemble même pas à son personnage de blog. Ca se trouve c'est cette belle nana métisse, là. Ou le gros monsieur barbu, là.

Et Schting (si) !
Un rouquin à barbiche l'air tout gentil !
C'EST LUIIIII !
C'est lui ?
Bon, je m'approche et je me précipite sur les BDs placées devant lui.
Si.
C'est Boulet.

C'EST BOULET !
Le gars au moine zen qui fait les emballages CD !
Le gars qui fait de si choili pandas (tiens, ahah, il en a un sur son T-shirt, encore une preuve !).
Le gars qui claque la gueule aux musicos du dimanche à coup de kazou (4 avril).
Le gars qui me fait rire quand tout est à pleurer autour.

Il est là.
Devant moi.
Le visage plus rond que je l'imaginais, de grands yeux très bleu, bleu foncé, la peau d'un vrai roux, avec ce grain si spécifique, si fragile.
Des mains assez larges.
Il s'applique, la paume sur le papier, il dessine presque comme un enfant, avec un feutre noir, en appuyant. Manque que la langue tirée.

C'est tellement beau.

Yavait du monde, il était 18h35, j'ai acheté deux BDs un peu au hasard (La Rubrique Scientifique, hyper drôle !), me suis mise dans la queue avec Doudou, vaguement amusé par sa Sorcière transformée en Groupie.
Annonce dans les stands "Le livre sur la place fermera ses portes à 19h, veuillez....". Choc. Agonie de l'attente. On n'y arrivera jamais ! JA-MAIS !
Courbée par l'échec, je me traîne en me rongeant les ongles. Doudou prend un air désolé.

18h45
18h55

Ah mais !
Ca ne se passera pas comme ça !

Le gars du stand (de la boutique de BD) est un gars.
Je tente le tout pour le tout.
Je me redresse, demande son avis à Doudou, toujours de bon conseil en matière de mecs, rentre mon ventre, secoue le brusching façon Loréal, et hop, chope son regard.
[Bon, ya aussi la version me casse la gueule sur le stand en trébuchant sur la moquette, j'essayerai la prochaine fois, promis.]

Je m'approche et mi-milieuse, mi-pleurnicharde, je lance "on y arrivera jaaaamaaais, est-ce que je pourrais au moins avoir une signature ? C'est pour un cadeau-ooo (pour qui ? Ma grand-mère ? Pfff) !". Le gars, sourire qui prend pitié : "ok, je lui demande".
Ô oui, Grand Mâle Bédéissant, intercède pour moi auprès de Dieu !

Et là, IL (Boulet) se tourne et ME (MOI) regarde.
Siiiiiiiiiiiiiiiiii !
[là, Bruno est tout vert nananannèrreu !]

S'en suit une interaction dont je n'arrive plus trop à me souvenir, cerveau mou de veau, jambes coton, langue pateuse.
J'entends "C'est pour qui ?" au milieu des grands yeux bleus tout doux, je bredouille un nom, IL dessine un truc qu'il oublie de signer, puis reprend et signe.
Je lui tends l'autre BD, tremblotante, "c'est pour qui ?". "Moi". Il sourit "M-O-I, c'est ça ?". Blanc. Honte. Rouge. Ne jamais avoir l'air étonné. Sourire numéro 2. "Oui, c'est ça !", j'ajoute "c'est Karen".

Moi Karen, toi Boulet.

Je bredouille qqch sur le blog du moine origamiste qui me sauve des pleurs à chaque fois que je le lis, il sourit encore (putain il est beau quand il sourit comme ça !) dit merci et voilà, c'est fini.

Je ne l'ai pas invité au cochon de lait de la chorale.
Je ne l'ai pas dragué honteusement.
Je ne l'ai pas fait rire.

Je ne regrette rien.

Boulet existe, je l'ai rencontré !

jeudi, septembre 14, 2006

Ambiance du matin

Ce matin il fait gris.
Mon bureau lui-même est pas mal gris.
C'est tristoune, quoi.

Mais par beau temps, comme ces derniers jours, le centre est très agréable.
Il est situé sur une colinette, dans le "campus" de la fac de science, on y a donc une vue assez dégagée - pas comme dans mon appart', un peu claustro s'il n'y avait pas le jardin - et je m'y sens plutôt bien.

Le bâtiment est neuf et c'est peut-être ça qui le rend froid.
Il y a encore des travaux, très bruyants.
On ne dira jamais assez la jubilation qu'apporte la perceuse à percussion le matin en arrivant au boulot.

Situé au deuxième étage, mon bureau donne sur un autre bâtiment, moins récent, arrondi, grisouille et rouge (ouf). Heureusement, le paquebot bicolore est assez loin, ça laisse de la respiration.

Au loin, j'aperçois la ville, mais le ciel est grand ici, il n'a pas de frontière et je m'y perds un peu.

Je viens en vélo, donc je me change dans le bureau en arrivant, histoire de ne pas empuer mon voisin.

J'arrive tôt, vers 8h30.
J'ai décidé d'expérimenter un nouveau rythme. Moins de sommeil, plus de travail de fond au boulot, Qi-qong et Aquagym. Soyons ferme !

L'équipe est plutôt sympa.
Bien entendu, mes a-priori volent en éclats à la vitesse de l'éclair, et c'est tant mieux.
Si je veux être ré-étiquetée constamment, je dois le faire moi-même.

Je suis dans le bureau d'un Directeur de Recherche à l'accent caribou que j'avais très mal jugé (voilà, ça, je devrais m'en souvenir). Je le pensais acariâtre alors qu'il est visiblement serviable, pas chiant, sûrement très intelligent et peut-être un peu mal à l'aise avec les femmes. Très nerd aussi. Un extrémiste de Linux (Debian or die!). Mais ça ne me dérange pas, vu qu'il ne râle pas quand j'enlève la clim !

Ah, le soleil sort !
Marrant, il y a un gros autocollant tournesol collé sur la vitre et je ne le remarquais même pas. J'avais vraiment besoin d'écrire !
Je me demande qui l'a mis là. Un locataire précédent, sûrement, je ne vois pas mon co-turne faire ça. Cela dit, je me trompe peut-être. Je lui demanderai, tiens.
Une autre qualité de cet homme c'est le fait qu'il vient peu travailler ici, je suis donc souvent seule, un luxe pour moi en ce moment !

Ah, le soleil dans les yeux !

Tiens, il y a un Monsieur dehors !
Au deuxième étage, sans balcon !
Il a un harnais (non attaché) et marche sur la grille extérieure.
Il a l'air très à l'aise. Il me sourit.

Mes collègues/chefs du bureau d'à côté vont faire le café, signal du départ pour le boulot.

J'ai besoin de temps, je n'ai pas les bases théoriques.

Je me demande ce qu'ils pensent de moi.

Impostrice, va.

mardi, septembre 12, 2006

Comment qu'c'est ?

Ca y est, j'y suis.

500 km au Nord.
Si proche, pourtant si loin.

Changement de boulot, changement d'adresse, changement de vie, ça secoue.
Au point que parfois, je ne comprends pas tout ce qu'on me dit.

Bien sûr, il y a moi, j'en parlerai, mais il y a aussi la musique des gens.

Les expressions sont imagées, un peu vieillottes. Ca sonne authentique et ça me plait.

On entend souvent - plus souvent qu'ailleurs, je trouve - des mots manouches.
Et pas seulement des verbes comme "chouraver".
"Michto Banane !" m'a ainsi lancé une copine un jour que je lui disais que je venais de passer un concours pour rejoindre mon dulciné !
Ouiii, mais encore ??
Michto, apparemment, c'est "super !" et banane, c'est une espèce d'augmentatif (comme dans le sourire qui va avec).

Une autre copine dit de sa tante qu'elle est complètement "coin-coin", l'index sur la tempe.
J'adore !
Mais je ne crois pas que ce soit d'ici, c'est plutôt d'elle.
Et c'est tout elle !

Je comprends la plupart du temps, mais je n'arrive pas à reproduire.
J'ai le Lorrain passif, donc ;-)

Par contre, l'accent rentre vite.

Les "a" sont plus ouverts ici.
Je commence à dire "caaarotte" par exemple.

Cela dit, ça se tasse un peu, je viens de commencer à travailler et mon collègue de bureau est caribou !

Bref.
Je suis arrivée.