mercredi, décembre 20, 2006
mardi, décembre 12, 2006
Des nouvelles des épinards !
Après moultes tergiversations, Doudou et moi avons décidé de MANGER NOS EPINARDS !
Si.
Ca fait un bout de temps que j'en ai envie, des MES épinards. Mais je n'ose pas.
Il fait encore bon, ils sont petits petits, vont ptêt bien grandir un peu encore ?
Dix fois, j'ai dit "et si on ramassait nos épinards, kestenpenses ?", sans trop de conviction, il faut bien l'avouer.
C'est que ça fait bizarre de manger un truc qu'on a fait pousser.
C'est vaguement suspect, je trouve.
D'un coup, je me demande si c'est comestible, si je ne me suis pas trompée en achetant les graines (et semé quoi ? des épinards tueurs ?).
Bref, je traine. Et Doudou ne fait pas mieux.
Résultat, vendredi soir, ramassage, enfin !
Doudou décide de prendre des ciseaux, pendant que je me précipite à mains nues, sans changer de chaussures, ni de tenue, rien. Je suis comme ça moi, un vrai warrior du jardin !
Le moment est grave.
Je ne me suis quasiment plus approchée des plans depuis cette histoire de limaces et de hérissons assassinés.
Le choc est donc d'autant plus grand...
Mes épinards sont MINABLES !
Petits, clairsemés, bouffés par les limaces et pratiquement pas enracinés (ah, tiens, fallait leur creuser une tranchée ?).
Honte, honte.
Quand je pense qu'une copine m'avait dit "tout le monde peut faire pousser des poireaux" ! L., je te hais ;-)
Note : essayer les poireaux.
Bref, en 5 minutes, tout est ramassé, même les toutes petites feuilles abimées. Tout.
Ca représente un gros bol.
Un gros bol !!!
Quand je pense au prix des semences - je m'en souviens plus, mais quand même, sans parler du prix de l'anti-limaces et de la culpabilité, sans parler du boulot !
Quelle arnaque, le jardin !!
Je frémis en pensant à ce qu'il va rester après cuisson.
Mais Doudou reste philosophe, me dit que ce sont nos petits à nous, qu'on a fait pousser avec nos petites mains (et un tournevis Facom).
Alors on sourit et on lance la cocotte à fond.
Bien entendu, on en retirera une grosse cuillière à soupe bien verte.
Bon.
Légumes du jardin = délice, vous vous souvenez ?
C'est comme la madeleine de Proust.
Eh bien non.
Même pas.
Une horreur !
Acide, amer, beurk beurk beurk !
Immangeable.
Quoi ? Fallait les manger beaucoup plus tôt ?
Pfff, on m'dit jamais rien à moi.
En tous cas, j'ai pas entendu ;-)
C'est décidé, l'année prochaine, je fais des poireaux.
Na.
vendredi, décembre 08, 2006
Décalage
Faut dire qu'en ce moment, je dors beaucoup.
J'ai donc émergé vers 9h, pile l'heure où je suis censée être au boulot, où je me suis imposée d'être au boulot.
Inutile de courir, c'est déjà trop tard.
Du coup, tout me parait décalé, serein.
Je vois tout.
Le soleil qui s'infiltre entre les nuages et vient illuminer une maison, la couleur de l'herbe sous la rosée, les gens qui ne se pressent pas.
Tout.
Je suis là.
Enfin.
jeudi, décembre 07, 2006
Voleuse
http://www.samantdi.net/dotclear/index.php?2006/12/06/786-la-legerete
vendredi, décembre 01, 2006
Méli-mélo
Un autre ami m'a déçue et j'ai mis trop de temps à le pardonner, la vie c'est court et en plus putain après on meurt.
J'ai du mal à respirer parfois dans ma peau de couple et je deviens invivable.
Je cours. Pas mal. Même longtemps. Je n'en reviens pas.
J'ai envoyé hier soir ma première soumission à publication. Je n'en reviens pas.
Je fais un stage de massage shiatsu ce week-end. J'ai hâte.
Hier soir, au Taï-Chi, c'était auto-gestion et c'était génial, j'ai appris la pause Qi-qong du héron et celle de la mouette. Ca remet en place.
Une copine de la chorale que je ne connais pas bien va très mal. Elle maigrit alarmant. Elle se fait vomir apparemment. Je me sens impuissante alors je vais essayer de lui faire et de lui faire faire, des massages.
Jean Véronis a écrit deux ou trois trucs que j'ai beaucoup aimé dernièrement.
Je suis pire que Boulet, pour ce qui est des préjugés. En plus j'y perds beaucoup d'énergie.
Bon, c'est décidé, ce matin je me fais le héron.
mercredi, novembre 29, 2006
Bleurg
En tous cas, pas sans colère.
Alors j'effleure.
Je tourne autour du pot.
Difficile de repartir sur des bases saines après avoir sali l'endroit.
Kro a raison, au fond.
Cette vidéo est une horreur.
Alors pourquoi la mettre ici, pourquoi la défendre ?
Parcequ'une partie de moi n'arrive toujours pas à croire que l'Homme est capable d'autre chose que ça.
Parceque je suis furax contre les gens qui prétendent que quand ça va mal, il suffit de mettre un mot dessus et des cachets dedans.
Parceque ces gens-là ne savent pas ce que c'est que de vivre avec le monstre de la vidéo et d'avoir peur de l'imitation.
Surtout, cet espace m'appartient et j'en fais ce qu'il me plait, j'y crie si je veux, si je peux, j'en ai besoin.
Là.
C'est chez moi et je le dis.
Maintenant je vais peut-être pouvoir écrire.
mardi, novembre 28, 2006
Fête
C'est aussi la "Journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes".
http://www.dailymotion.com/video/xo7vf_solidarite-femmes-enfants
mardi, novembre 21, 2006
Suzanne sait tout
Ah !
lundi, novembre 20, 2006
Le chiffre du jour
C'est le nombre annuel de cas de viols et de violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants en République Démocratique du Congo.
Source : http://www.vday.org
"Faced with an estimated 25,000 cases of rape and other sexual violence against women and children reported per year in the Democratic Republic of the Congo, UN Under-Secretary-General Jan Egeland recently described the plague of sexual violence that has prevailed in the country's eastern provinces for nearly a decade, as a "cancer that seems out of control". The effects of sexual violence are catastrophic, rending the bonds of family, community, and society. Despite the recognition that rape can constitute a crime against humanity -- a charge second in gravity only to genocide -- the problem continues unabated today in too many environments like the Democratic Republic of the Congo and Darfur, where the mere act of foraging for wood or fetching drinking water exposes hundreds of thousands of women and girls to grave danger, and where systematic rape -- and near-total impunity - continue to define the crises. "
Cécile
"Cécile Vianne-Maxell, 50 ans, travaillait dans une biscuiterie, mais ne se voyait pas à la chaîne toute sa vie. Elle a démissionné pour devenir aide à domicile. Et a même obtenu le DEAVS, le diplôme le plus élevé de la filière. Cécile est vernie, elle a un CDI de 35 heures. Mais, malgré ses huit ans d'expérience, elle gagne 1 200 euros bruts par mois, frais de déplacement compris. "
Mes grands-parents sont isolés et maintenant assez handicapés, ils auraient bien besoin d'une aide ménagère tous les jours et y ont droit.
Sauf que... ben elles ne sont pas assez nombreuses et n'arrivent pas à couvrir les besoins grandissants.
Pourquoi ?
La réponse est dans le témoignage de Cécile.
Je défie quiquonque de vivre décemment avec 1200 brut par mois, frais de déplacement compris (c'est connu, l'essence est pas cher en ce moment).
Même avec la foi, ça ne le fait pas.
Du coup, papy mamy sont seuls pratiquement toute la semaine.
Papy a la maladie de Charko et ne peut presque plus se déplacer et mamy perd la boule.
Résultat, elle a fait une occlusion intestinale et ne pesait plus que 44kg.
Les économies de bouts de chandelle tuent les vieux qui n'ont qu'un connard d'égoïste comme fils.
Et des petites-filles qui culpabilisent à 500km de là.
vendredi, novembre 10, 2006
Etre aimée
Ca m'étonnera toujours, je crois, mais je dois me rendre à l'évidence.
J'ai envie de dire merci, je le ressens très fort, mais j'ai comme l'impression que ça ne se fait pas.
J'aimerais pouvoir m'aimer autant qu'on m'aime.
Ceux qui me connaissent bien ont su.
Les autres ont fait comme ils pouvaient, ou comme ils pensaient bien faire.
J'en veux pour l'instant à certains, parcequ'ils n'ont pas vraiment écouté et m'ont collé leurs certitudes sur le dos.
Gardez-les !
Je remonte doucement à la surface, je n'ai pas besoin du poids de vos certitudes.
Je vous aime, je ne sais pas faire autrement quand on m'aime.
lundi, novembre 06, 2006
Un jour sans fin
Paraît.
Mais ça ne m'était pas arrivé depuis très longtemps et je ne pensais pas que ça m'arriverait de nouveau.
Alors à la douleur du moment s'est ajoutée la honte du retour en arrière.
Je me suis soudain retrouvée incapable de communiquer, emmurée dans le silence, les yeux perdus, recroquevillée en moi.
A ne plus vouloir être là, dans ce corps, dans cet appart' saturé d'humidité, dans cette vie dont je ne sais que faire, dans ce couple qui me terrifie.
Incapable de dire, incapable de faire.
Prise au piège de moi-même, je ne trouvais plus la sortie.
Je hurlais dedans.
Pas à la hauteur.
Incapable.
Pire.
Je gâche tout, je ne vaux rien.
Je ne suis pas aimable.
Je n'en ai pas le droit.
Retour à la case départ,
merci d'avoir tenté votre chance.
vendredi, novembre 03, 2006
Le retour du Purin...
Je me suis sentie assez con en lisant ça.
Quoi ? Je me suis faite avoir ? Je ne risquais en fait rien du tout à vous donner la recette à 75 000€ et deux ans de prison?
Mais...
Lisez bien les commentaires, c'est assez intéressant.
En particulier, il y a ce lien, là :
http://www.hameau-guerard-et-associes.com/public/accueil/accueil.asp?page=detailactu&refactu=998
Je cite :
"L'article L253-17 du Code Rural punit :
à de deux ans d’emprisonnement et 75.000 € d’amende, le fait de mettre sur le marché, de faire la publicité ou de recommander l’utilisation d’un produit défini à l’article L253-1 sans bénéficier d’une autorisation
à de six mois d’emprisonnement et de 30.000 € d’amende, le fait d’utiliser ou simplement de détenir en vue de l’application un produit défini à l’article L253-1 s’il ne bénéficie pas d’une autorisation,
"Une lettre ou un communiqué de presse d'un Ministre n'a certainement pas force de loi !
Peu importe, au fond que le gars qui a provoqué le "buzz" sur le net soit effectivement mis en examen ou pas, qu'il soit harcelé par la DGCCRF ou pas.
Tout ce courant de sympathie a permis de mettre au jour cette loi inacceptable.
Qui existe toujours.
Et m'interdit de vous donner la recette du purin d'ortie.
Na.
Nous sommes tous concernés !
Après le système Hartz en Allemagne, qu'Agnès Maillard dénonçait déjà dans son article (signalé ici) :
http://blog.monolecte.fr/post/2006/09/16/Au-dela-des-verts-paturages
L'huma signale un amendement passé en douce dans le budget de la sécu 2007 il y a quelques jours, qui vise à renforcer le contrôle du patrimoine des allocataires de prestations sociales, comme le RMI, la CMU ou l'allocation de parent isolé (API).
Pour résumer, il y aura « évaluation forfaitaire des éléments du train de vie » comprenant « le nombre et la valeur des véhicules automobiles, moto, la valeur locative du ou des biens immobiliers détenus ou mis à disposition, les avantages en nature ou espèces servis par des tiers, la fréquence et le coût des voyages à l’étranger, etc. ».
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-10-26/2006-10-26-839292
J'ai été alertée par un ami motard, qui m'a donné ce lien :
http://www.motomag.com/spip/+Moto-ou-RMI-faudra-t-il-bientot-01035+.html
Je n'ai fait que remonter jusqu'à l'huma, qui est à l'origine de l'info.
Bien entendu, il est beaucoup plus facile de s'attaquer aux petits qu'aux grands.
Apparemment, l’UMP et l’UDF ont voté en faveur du texte, le PS s’est abstenu ; seul le PCF a voté contre.
A bon entendeurs...
Lorsque les nazis vinrent chercher les communistes, je me suis tu : je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je me suis tu : je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les Juifs, je me suis tu : je n'étais pas Juif.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques, je me suis tu : je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester.
Martin Niemöller
jeudi, novembre 02, 2006
Compensation
Et je fais du shopping.
J'ai (nous) très envie de nous acheter un portable.
Un comme ça .
Vous en pensez quoi ?
Evidemment, si on doit déménager, on ne pourra pas.
Chouette, hein ?
Bleu faux derche
Ce matin a un air faux : je suis venue en vélo, il fait grand beau, même pas froid dans mon bureau.
Nous sommes rentrés hier soir dans une étuve, un vrai hammam.
Notre appart est plus qu'humide, il est mouillé, saturé d'humidité.
Un enfer.
J'ai pété un cable, complet.
Grodoudou en a pris plein la tête juste avant de partir au boulot.
Ce n'est pas la première fois, mais là, c'était pire que tout.
Il va essayer de nous trouver une VMC, voir si ça fait qqch.
Sinon, ben sinon, on est dans la merde.
Déménager, payer, encore, perdre le jardin, je n'en ai pas la force.
Un cauchemard, une punition, enrobé dans du ciel bleu.
Voilà.
samedi, octobre 28, 2006
Espèce d'intello
J'ai 33 ans, ma mère est prête, moi-aussi.
Alors, pour faire LA super pâte à tarte madeleine de Proust, il faut:
- de la farine, environ 300 gr (de quoi faire une petite pyramide sur la table, voyez ?)
- du beurre, une bonne tranche (environ 50 gr), fondu au micro-ondes
- de la levure avec l'Alsacienne dessus, un quart du paquet
- un oeuf (à sortir du frigo en avance, bien sur)
- un peu de sucre (moi j'aime pas trop, alors Mère saupoudre, mais vous pouvez charger)
- de l'eau tiède
Bon. Ensuite faut :
Former une pyramide de farine.
Faire un cratère.
Casser l'oeuf dans le cratère.
Malaxer du bout des doigts histoire de casser l'oeuf en y incorporant peu à peu de la farine.
Continuer à malaxer en incorporant la farine, tout en ajoutant les autres ingrédients, ajouter de l'eau sur la fin si c'est trop sec.
Au bout d'un moment, la pâte se forme toute seule.
Ramasser la farine restante dans la pâte.
Ouala.
Mais tout ça ne sert pas à grand chose si on ne sent pas la pâte sous ses doigts.
C'est dur pour une intello, je trouve.
jeudi, octobre 26, 2006
mardi, octobre 24, 2006
Engagement
Mouais.
Le film n'est pas mauvais, il serait même plutôt émouvant et intelligent, s'il n'était pas aussi, comment dire... fouillis.
Il veut en dire trop, entremélant pour faire style et se perdant.
Il ne respecte même pas le rythme de ce qu'il veut décrire.
Ca m'énerve.
Ca m'énerve d'autant plus que ce film aurait été nécessaire s'il avait été bon.
En fait, il faudrait n'en garder que les premières minutes, où une écrivaine appelée à la barre analyse très finement la situation et la décrit avec des mots précis, beaux, utiles.
Elle-même est très belle, dans son boubou clair, ses yeux brillants d'intelligence, sa voix posée et son vocabulaire évident. Une vraie Afrique, vibrante de culture et de rythme.
Une femme force, qui en appelle une autre, celle qui intervient après le film, Julie Castro, du Comité d'Action contre la Dette du Tiers Monde (CADTM).
Cette petite brune au look très sage des étudiantes en droit sait non seulement parler, mais elle possède son sujet sur le bout des doigts. Elle donne des chiffres, des références précises, ne caricature pas, ne simplifie pas.
J'aime sa démarche, son honnêteté intellectuelle, son débit parfait et son vocabulaire précis, adapté.
Je suis rarement épatée par un orateur, quel qu'il soit. Je les trouve souvent démagos, caricaturaux, voir méprisants envers leur auditoire. Même si je suis d'accord avec eux, ils me hérissent les poils et me donnent envie de hurler à l'imposture, à la recette.
Rien de tout celà ici.
Juste l'absolue nécessité d'informer.
Je ne suis pas une oratrice comme Julie ou la dame en boubou (si vous connaissez son nom, ça m'intéresse), alors allez voir par vous-même, c'est important :
http://www.cadtm.org/texte.php3?id_article=22
lundi, octobre 23, 2006
Libérez les livres !
Naaan ?
Si.
Mes annonces répétées ont dû se perdre dans la Websphère.
Tant pis, je récapépette.
Alors, le bookcrossing, ça part d'un chouette principe : partager les livres, les faire vivre, circuler et puis en parler, aussi.
C'est facile, on s'inscrit là :
http://www.bookcrossing.com
Ou on passe par là parcequ'on comprend quick à l'angliche :
http://bookcrossingfrance.apinc.org/
Et on oublie un livre ou une revue exprès quelque part et on le dit !
On peut aussi s'inscrire pour la chasse, histoire de frissonner un chouille.
Voili.
Happy hunting!
mardi, octobre 17, 2006
Tout le monde devrait voir ça !
http://www.campaignforrealbeauty.ca/download_films_evo.html
Et merci Dove.
lundi, octobre 16, 2006
J'ai retrouvé les Chicou !
http://www.chicou-chicou.com/
Les putes, z'auraient pu prévenir !
Heureusement qu'ya Boulet, hein...
Aaaah, Boulet !
Cela dit, c'est plus tout à fait les mêmes, pisqu'ya plus Fab, mais un Juan (gag ou ?) et que les fils RSS ne marchent pas (bravo, les gars, pratique !).
Déçue, je suis.
Malade, aussi, d'où mon manque d'assiduité en ce moment, désolée.
Keuf keuf, snif.
mercredi, octobre 11, 2006
Je vois ça d'ici !
http://www.mereindigne.com/2006/10/11/maudits-hommes/
Ca me rappelle aussi certaines conversation avec un copain qui tentait de me convaincre de l'intérêt de l'altérité, autrement dit, du mâââle.
J'ai encore des doutes, Vincent, re-explique ?
Mireille
Elle sert des cafés à la chaîne, dans un environnement assez agréable, relativement relax, non fumeur, sans trop de gros lourds, ni de bruit.
Elle a une belle vue de derrière son comptoir et la plupart des gens lui disent merci.
Rarement bonjour.
Ils ramènent souvent leur tasse vide.
Mireille bosse 5h par jour, 5 jours par semaine.
A bien y regarder, son boulot n'est pas si facile.
Elle compte d'un coup d'oeil les tickets ou l'argent pour savoir combien de cafés elle doit préparer, elle sort les tasses et sous-tasses, pose un sucre, prépare les cafés par paires, quand c'est possible, sinon par un.
Tout ça très vite.
Elle doit penser à prendre l'argent, bien sûr. L'encaisser.
Elle doit gérer un stock de café, de thés, d'infusion, faire des sandwichs, sourire, être efficace.
Elle passe un coup d'éponge au fond des tasses sales avant de les mettre dans la machine à laver, sinon "ça laisse des traces de café au fond".
Elle n'a pas le statut de caissière, alors qu'elle en tient une.
Parfois elle remplace même la caissière principale, sans pour autant en récupérer le statut et la paye.
Mireille touche donc 640€ net par mois.
Elle fait des missions d'intérim pour compléter, quand c'est possible, des ménages aussi.
Mireille est vive, belle, athlétique, mais un peu usée aussi.
Mais où sont passés les Chicou ?
Ca devait arriver.
Un jour de mou, je clique sur Chicou et... rien.
Nada.
J'ai googelé, en gnagnatant, "zauraient pu prévenir qu'ils changeaient d'hébergeur, quand même !".
Mais rien.
Il faut se rendre à l'évidence, ils ont disparu de la blogsphère!
C'est une catastrophe.
J'avais besoin d'eux, moi !
Même Boulet ne me sort pas de mon brouillard du matin, aujourd'hui.
Je comptais un peu sur l'effet de masse des Chicou.
Pas glop.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Ouais.
mardi, octobre 10, 2006
il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adultes
Je l'envie de cette enfance préservée.
Il m'aide à retrouver la mienne.
Ca donne des soirées du genre :
"Le potimarron, c'est pas de la tapenade. Non."
"Un échappatoire, c'est comme un entonnoir ! Si, j'en suis sûr !"
"Les topinambour, c'est comme du bifidus [geste vers le ventre qui fait du bruit], on pourrait en faire des yahourts."
Je l'aime.
lundi, octobre 09, 2006
Le couple, cette impossibilité ?
Je suis contente d'y trouver des solutions que je commençais à entrevoir par moi-même, ça me conforte, ça me réconforte, ça me fait ouf.
C'est en anglais, mais ça vaut le coup de le traduire pour les copains/copines :
http://observer.guardian.co.uk/woman/story/0,,1887237,00.html
Bon, allez, ça se trouve, c'est possible, le couple.
Ca se trouve.
Tenue de jardin
Rouge St Etienne
Cette activité vespérale a eu deux conséquences :
1- j'ai créé une nouvelle couleur, par rattachement, le rouge St Etienne,
2- une bouffée de sensations enivrantes m'a envahie !
Waaooh !
Fend la bise est léger, maniable, stable, efficace, bien équipé (même la sonnette, dring dring !) et rouge vermillon !
Si.
Et en plus c'est marqué St Etienne dessus.
Si.
Je me demande si c'est un Manufrance.
Imaginez l'extase ?
En tous cas, conséquence immédiate, je suis venue en vélo au boulot ce matin.
Ah, ça vous en bouche un coin, hein ?
vendredi, octobre 06, 2006
Jolie histoire du vendredaille
Je ne sais pas vous, mais moi ce personnage me fascine et je trouve le Loisel particulièrement bouleversant, perturbant même.
Débine
Le frein avant du VTT merdoit et freine un peu trop souvent de lui-même (pendant les montées).
Le nouveau vélo St Etienne, acheté 5€ au vide-grenier est encore en phase de test.
Je suis crevée, je crois que je couve une sinusite.
Doudou a du temps, il aime bien faire le taxi pour moi.
Ils viennent juste d'accentuer la montée pour aller au boulot. Si.
Je me mets du cambouis plein les doigts quand je ferme mon anti-vol.
J'ai un point de sciatique depuis l'aquagym d'hier.
J'ai trop bu hier soir à la chorale.
Faut quand même que je prenne le tram avant de le critiquer.
Je pue la transpiration (alcoolisée), après, toute la journée.
Ils ont expulsé les copains squatteurs, c'est moins coloré à cet endroit de l'avenue.
Les automobilistes sont méchants avec moi.
Je n'assume pas ma sonnette tortue pouet.
J'ai la flemme de venir au boulot en vélo.
mercredi, octobre 04, 2006
Ah, les vaches ! (où Grodoudou squatte mon blog)
Le frigo crie famine, il faut lui injecter sa dose hebdo de vitamines, sous forme de produits laitiers, légumes, poissons. Ma belle et moi avons décidé de manger sain et simple. Chargé de la chasse, ce premier lundi d’octobre, j’en déduis la tâche aisée… erreur !
A première vue, pourtant, tout semble facile, du parking strié aux caisses plastifiées, il suffit d’arpenter l’hyperépicerie, d’empiler et de payer... Grave erreur !
On traverse des rayons où on ne voulait pas aller, la rue des chips est parallèle à l’avenue des jus de fruits, face au boulevard des apéros. Je débouche sur la place aux légumes, ici tout est normal, l’industrie de l’agromangeaille n’a pas commis de forfait, tous les légumes naissent libres et égaux dans leurs cagettes et bronzent sous les néons. Que du naturel !
Vite, au fromage !
Fastoche ! Je voulais de la Fêta, celle avec sa belle boite labellisée, avec le soleil et la mer évoquant le pays d’origine des gens heureux de manger de la fêta.
Allez , tiens j’en prends deux, qu’on se lâche à table ! Hop !
Bien plus tard, rentré au nid, j’entends ma douce vocaliser en ouvrant l’armoire à froid : « AAARGGH !!!!!!!! mékestafé !!!!!!! Noooooon !!! »
J’avise la cause de l’ire, il s’agit de la fêta, achetée il est vrai, sans lunettes. Elle est presque pareille que d’hab, mais estampillée « 8% !!!!!!!! »
Les salauds, ils ont osé ! Même sans lunette j’aurais jamais pensé que les margoulins de l’industrie du manger feraient de la Fêta light ! mais pourquoi faire ? a t-on déjà vu un Crétois ou un Grec obèse ?
J’avoue mon angoisse à trouver un vrai produit laitier dans le rayon hypermachisé [NDT : machisé, comme macho ?], outre mon manque de lunette au bon moment, j’entretiens une culture de la conso d’un demi siècle, où lorsqu’on demandait à l’épicier un litre de lait, il vous remettait illico…un litre de lait. Y avait pas d’erreur, ni d’enjeu, ni de pression, vu qu’on achetait toutes et tous le même lait des mêmes vaches.
Puis est arrivé le lait demi-écrémé, jeune frimeur tirant la langue à son vieux frère « entier », en passe de devenir le ringard du lait. Comme si ça ne suffisait pas, le beurre est entré dans la danse, au goût noisette, on s’est pas méfié, puis sans cholestérol, et là, le terrorisme culinaire et diététique a commencé !
J’angoisse, la semaine prochaine je dois acquérir du beurre et de la crème et affronter la galaxie des produits du rayon frais. Qu’est ce que ces salopes de vaches et de chèvres auront encore inventé ? de l’écrémé au laser ? du lait plus blanc que blanc ? va savoir !
Ces bêtes sont maquées dans des multinationales concurrentes, rivalisant de messages bios et traquant en matraquant le quidam de discours diététiques.
Le quidam cinquantenaire, à lunette, qui d’ailleurs s’est encore fait avoir la semaine passée. Il a ramené à sa douce du lait aux oligo éléments [NDT : non, aux Oméga 3, c'est quoi, au fait, les Oméga 3 ?], additionnés de vitamines à la con.
Les vaches et les chèvres sont encore pliées de rire !
Bon, la semaine prochaine pour les courses :
-
un coup de boule à la première vache qui rit ou fait semblant
je mets mes lunettes
je demande crânement du beurre gras et de la crème qui fait mal au foie
Vive le beurre ringard ! Honte à la malbouffe ! Quand les vaches et les chèvres seront au régime, mangeront de l’herbe light, j’aviserai… non mais.
[NDT : ça fait un peu vieux syndicaliste, trouvez pas ?]
Des nouvelles des limaces
Eh bien... Honte encore.
Les granulés sont encore là, je n'ai pas culpabilisé au point de les enlever un à un, du coup les épinards grandissent à vue d'oeil, tout collés les uns aux autres.
Vient donc la question suivante, au combien cruciale : éclaircir ou ne pas éclaircir ?
Les conseils sur le sachet sont pourtant clairs : éclaircir dès qu'ils font 4, 5 cm.
Mais Suzanne dit tout le contraire et vocifère au téléphone : "quoi ? éclaircir ? Ca va pas, non ? les épinards ça s'étend pas, ça ne fait que pousser (ah bon ?) et tu en auras moins ! je n'ai jamais éclairci les épinards et pourtant j'en ai fait pousser, hein !".
Na.
Alors bon, pour l'instant je ne fais rien.
J'en ai marre.
En plus mon voisin du haut, paysan à ses heures, m'a dit que maintenant y'a des granulés qui ne tuent pas les hérissons ! Ah ? Mais il est incapable de me dire quelle marque. Ah.
Bref, je viens de changer d'appart', de ville, de boulot, j'ai mis 500 km entre ma famille, mes amis et moi, et j'aimerais quelques points de repère dans ma nouvelle vie, quelques certitudes, même fausses !
Me tape une petite déprime, moi, tiens.
Si. Tiens. On a semé du gazon.
Et toc.
mardi, octobre 03, 2006
Critiquer Dieu
Moi même, j'ai sur mes étagères à portée de main, le ptit Bob 1 & 2, oui Madame.
Même que ça m'avait coûté plutôt cher à l'époque.
Mais que ne ferait-on pas pour avoir la bible chez soi, hein ?
Celle-là même qui me permet de vérifier chez moi, sans connexion au TLFi, que "cerne" et "stère" sont des messieurs, comme Doudou l'avait dit.
Screugneugneu.
N'empèche, il avait tort sur "congère". Na.
Donc Bob, c'est Dieu.
Parcequ'on l'apprend quand on est tout petit : "va voir dans le dictionnaire si tu ne sais pas !".
Et LE dictionnaire des dictionnaires, le truc sérieux, sans les images, c'était Bob.
La preuve, son papa cause dans le poste.
Dans tous les postes.
Papa Bob c'est l'érudit qu'on aime écouter, avec sa belle voix et toutes ses intonations jolies, son sens de l'humour et de l'anecdote, sa capacité à vulgariser sans être vulgaire, bref, un charmeur de mots.
Dans notre esprit, Bob et Papa Bob ne font presque qu'un et c'est Dieu.
Une espèce de trinité amputée, mais si rassurante.
Sauf que.
Sauf que j'ai entendu dire que Dieu n'est pas très sympa, en vrai, dans le boulot.
Que comme son alter ego à images, le Grand L, il fait bosser des petites mains dans des conditions de précarité insupportables, à des tarifs lamentables.
Que Papa Bob n'est pas très facile d'accès, en fait.
Il en prend déjà un coup dans l'aile, Dieu. Ca vous secoue même une foi ancrée depuis la plus tendre enfance, un truc pareil.
Mais bon, on se dit que ça c'est l'Eglise, c'est pas Dieu.
Pourtant le regard s'aiguise, devient plus critique.
C'est là qu'on voit ce qu'on ne voyait pas.
Les exemples... par exemple.
Dieu n'est pas infaillible.
Dieu n'est que l'héritier d'une tradition difficile à remettre en cause.
Alors quand la polémique sur les "colonies" a fait son apparition dans les média, je n'ai pas été plus surprise que ça. Non.
Ce qui m'a choquée, c'est la réaction de beaucoup, à l'exception notable de Jean Véronis, pour qui, visiblement, critiquer Bob était inacceptable. Un crime de lèse-majesté (difficile à trouver dans le TLFi !).
"Bob, tu ne critiqueras point", 8e commandement ?
Bien sûr, on peut se demander pourquoi remettre en cause ces définitions seulement maintenant, alors qu'elles sont présentes dans Bob depuis au moins 15 ans (l'âge de mon exemplaire)...
La manoeuvre semble effectivement pour le moins opportune, voire -iste.
N'empêche.
N'empêche que Bob a une responsabilité.
Je, nous, lui fais(i)ons confiance.
Mais quid de notre responsabilité, à nous ?
Et si critiquer Dieu était le seul moyen de le faire avancer ?
Hein ?
PS : je suis agnostique, mais je n'ai eu le mot pour le dire que grâce à Bob...
Les filles (1)
http://www.mereindigne.com/2006/10/02/linformation-cest-le-pouvoir-coco/
Les garçons (1)
http://www.bouletcorp.com/blog/index.php?date=20061002
Non ?
lundi, octobre 02, 2006
Jardin politique
Le notre.
Quoi de plus élémentaire que de vouloir manger et donc de vouloir semer des légumes, des fruits, les élever, les défendre contre les attaques de limaces/pucerons/coléoptères mutants ?
J'ai été élevée à une époque (pas si lointaine, non non ;-) et dans un milieu où l'on greffait soi-même ses arbres à partir des souches sauvages, où l'on préparait du purin d'ortie, des cataplasmes à la farine de moutarde et de lin sans avoir peur de se faire arrêter ou de tuer quelqu'un.
Une époque où se faire pousser des épinards pour se nourrir était un acte simple et privé.
Eh bien, je découvre que ce besoin élémentaire est non seulement très règlementé, mais qu'il est surtout très contrôlé par les Gros de l'agro.
Je vais essayer de faire un effort pour détailler tout ça.
Apparemment, en France - car ce n'est pas le cas partout, pas en Amérique du Nord, par exemple-, il existe un catalogue officiel ("pro") de semences dans lequel les maraîchers sont "obligés" de puiser pour acheter leurs graines.
Bien entendu, l'inscription à ce catalogue coute cher.
Il existe en outre sur le même principe un catalogue amateur (annexe du précédent, dit catalogue "jardinier"), pour les jardiniers en herbe (ahah), en tous cas pour usage privé.
Bien entendu, l'inscription à cette annexe du catalogue coute cher (dans les 1500 euros, apparemment).
Intéressant, non ?
Ce qui est marrant, c'est que du coup, on ne devrait pas pouvoir trouver de courges dans le commerce, puisqu'il semblerait qu'elles ne figurent pas au catalogue officiel (le "pro") !
Vous remarquerez qu'il y a beaucoup de points d'interrogation dans ce post. Il est en effet difficile de trouver des infos détaillées à charge et à décharge sur ces sujets.
J'ai trouvé quelques infos à la Confédération paysanne :
http://www.confederationpaysanne.fr/rubrique_dossier.php3?id_rubrique=29
Et, plus complet, chez Kokopelli :
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_news.cgi?id_news=59
Mais rien de bien crédible chez les "gros".
Par conséquent, n'hésitez-pas à enrichir ce post par vos remarques/trouvailles/critiques.
vendredi, septembre 29, 2006
La brume se lève
Surtout moi.
Une boule dans le ventre, une barre dans le dos, je suis partie au boulot comme tous les matins.
J'ai écrit un petit compte-rendu de réunion, lu mes mails, bu un café avec mes collègues. La boule dans le ventre et la barre dans le dos. Tenaces, quotidiennes, irrespirables, insupportables. Supportées.
Oubliées.
Puis, j'ai lu mes autres.
D'abord un bout de Monolecte, et soudain la barre dans le dos devient coup de massue dans la gueule.
Ensuite un oeil chez Samantdi et la boule devient larmes.
J'ai toujours mal.
Mais je me sens moins seule.
mercredi, septembre 27, 2006
Encore plus honteux !
Et pourquoi pas les vieilles dames, aussi ?
Bon.
D'accord.
Je le jette.
Je vais essayer avec plus de chaux et voir si je peux trouver des nematodes, organismes apparemment néfastes pour les limaces.
Cela dit, je sens que ces trucs sont sûrement néfastes pour autre chose.
Bon.
D'accord.
Pas de nematodes.
Ce sera donc la cueillette.
Beeearrk !
Heureusement que je vous ai.
Je ne sais pas si vous réalisez que toutes ces infos sont maintenant illégales ?
Sans rire.
Vous rendez-vous compte qu'en lisant ce blog vous faites acte de désobéissance civique ?
Je vais maintenant prendre un risque fou.
Je vais vous donner une recette qui pourrait me couter 75000 euros d'amende et deux ans de prison.
Tout est politique.
Recette à 75000 euros et deux ans de prison
Recette du Purin d'ortie
Elaboration.
Au printemps, dès que les orties poussent et avant qu’elles ne fleurissent, récoltez 1 kilo de feuilles fraîches et mettez à macérer dans 10 litres d’eau de pluie pendant 8 jours. La fermentation est alors terminée. Filtrez avec un tissu, mettez en bouteille et stockez au frais pour utiliser au fur et à mesure des besoins. Ce purin très concentré ne doit jamais être utilisé pur.
Dilutions.
- A 5% en pulvérisation sur toutes vos plantes, tous les 10 à 15 jours, durant toute la croissance. Utilisé de cette façon, il fortifie, vivifie et protège les plantes des pucerons et des maladies.
- A 20 % en arrosage une fois tous les 10 à 15 jours. C’est un excellent engrais et régénérateur du sol.
Qu’il soit pulvérisé ou utilisé en arrosage, le purin d’ortie est un produit indispensable au jardin. Il donne de la saveur aux légumes et de l’éclat aux fleurs, lorsqu’il est utilisé régulièrement et bien dosé. C’est un produit naturel, efficace et économique.
mardi, septembre 26, 2006
Le hérisson voyage mal
Même pas mal.
Non, même pas mal.
Du tout.
Du tout.
Snif.
Plus intéressant, car je n'écris pas un post à chaque fois que je culpabilise, sinon j'aurais déjà fait exploser Blogger, nous avons découvert qu'il n'y a pas de hérisson au Canada, figurez-vous !
Nooon ?
Siii !
Ils le disent, là :
http://www.herisson.qc.ca/index.htm
Du coup, je me demande quelle mignonne bébette ils tuent quand ils éliminent leurs limaces, eux.
Honte sur nous !
Voilà.
Doudou a saupoudré des granulés anti-limaces partout sur nos épinards !
Nous sommes désormais responsables de la mort - horrible - par déssèchement, de tous les hérissons du coin.
Bon, y en a plus depuis belle lurette, mais quand même, ce n'est pas une raison.
Nous sommes désormais virtuellement responsables de la mort de tous les hérissons du coin.
Voilà.
J'ai honte.
Mais je jubile de voir ces saletés se trainer et agoniser tandis que mes épinards chéris pètent le feu !
Je suis allée jusqu'à en découper une à la binette dimanche ! Vengeance !
Tout ça, au fond, c'est de la faute d'une dame de l'aquagym, qui m'a dit jeudi entre deux pédalos que ahah les limaces ça les fait rire la chaux ou la cendre, qu'elles s'enterrent la journée et sortent la nuit en passant SOUS mon rempart bio !
Que de toutes façons, les hérissons, ya belle lurette qu'il n'y en a plus en ville, et toc.
Le diable en bonnet de bain gauffré.
Résultat, encore sous le choc de la révélation, je l'ai dit à Doudou, pendant le pic-nic au parc, et lui, ni une ni deux, hop, il a acheté des granulés bleus qu'il a généreusement saupoudré autour de nos plantations.
J'ai eu un pincement au coeur en les voyant, je dois dire.
C'est un constat d'échec pénible.
Je me sens lâche.
Mais tout ça, c'est la faute de la dame de l'aquagym.
Faut le dire aux hérissons.
Mais surtout, surtout, grâce à ce renoncement salutaire, je suis sur la voie de la légalité, enfin !
http://500km.blogspot.com/2006/09/ronde-de-nuit.html#comment-5646978036200952870
lundi, septembre 25, 2006
Incroyable !
Je ne comprends pas encore trop, mais voilà, jugez par vous-même :
http://www.radioblogclub.com/
chuuuuut, faut pas l'dire !
Rire le matin, ça fait du bien !
http://www.bouletcorp.com/blog/index.php?date=20060924
Que celui/celle, qui n'a jamais vécu ce genre de (més)aventure, lance la première oreillette !
jeudi, septembre 21, 2006
Ronde de nuit
Suzanne au téléphone, je discutais de ma vie ici, le boulot, les copains, les trucs qu'on trouve dans la rue (tiens, ça faudra que je vous en cause aussi) et bien sûr, des nouvelles des épinards.
Sur ces entrefaits, je vais les voir mes petits.
Je faillis défaillir !
Des limaces de partout !
Des petites, sur les feuilles de mes adorés, des grosses léopards se trainant à terre, un vrai symposium !
Ni une, ni deux, je laisse Mamie en plan et j'appelle à l'aide : "Doudouuuuu, au secours, ya des limaces de partout !! Vite!".
[Ca c'est du réflexe féministe, ça !]
"T'avais pas mis assez de chaux !!! Regarde !! Bien sûr, tes plantes tu les as bien protégées, regarde ton basilic, bon sang ! Putain, mes épinaaaards !"
[Ca c'est du réflexe adulte, ça !]
Doudou n'écoutant que son courage, saisit la limace naine numéro 1 et la dépose dans la chaux où celle-ci ne tarde pas à fondre lentement (beeeeuuuuuarrk !).
Je vais chercher ma lampe de poche et je scrute, "là, regarde, là ! Et puis là aussi ! Quelle catastrophe (prononcez Katastropheeeu !) !".
Doudou, qui n'y voit quick (pfff, pas beau d'être vieux, hein) se penche patiemment au milieu de mes hurlements, acquiesce et en tue quelques unes en me disant "on va pas passer la soirée là, on va boire notre tisane et je remettrai de la chaux demain".
Mais je continue à scruter et à m'affoler, tout en réalisant vaguement l'incongru de la situation. Je demande des gants, rien pour moi. Bon. Doudou ne voulant plus pitouiller les limaces, je dois renoncer à ma chasse.
Je finis par rejoindre Doudou et ma tisane, en imaginant dresser un chat pour exterminer ces salopes de bouffeuses d'épinards-Facom-AOC.
Quand je pense à tout le mal que je me suis donnée !
J'enrage et je me marre.
Doudou est une fois de plus effaré devant ma propension aux activités décalées, il sourit, me fait rire, dit qu'on va s'acheter un nain de jardin tueur de rampants ("ils en ont au Luxembourg"), qu'on ne se laissera pas faire, non.
Je l'aime.
Je finis donc par aller me coucher, à contre-coeur.
J'aurais voulu débarasser mon jardin de ces saloperies, maintenant ! NOW!
Ca ne sera pas.
Je lâche prise.
C'est au moment de m'endormir que je me souviens qu'il suffit de saupoudrer les baveuses de sel pour s'en débarasser dans d'atroces douleurs (bien fait ! qu'elles crient tiens !) !
Aujourd'hui, Doudou va hausser le mur de chaux et je passerai avec du sel dans les poches avant d'aller me coucher.
No pasaran !
mercredi, septembre 20, 2006
Allez donc cliquer chez Sarko, ça lui coûte
http://aix-echos.blogspot.com/2006/09/lump-achte-al-qaida.html
Le modèle allemand, quelle belle invention!
Ca parle de la "gestion" des chômeurs en Allemagne et c'est édifiant :
http://blog.monolecte.fr/post/2006/09/16/Au-dela-des-verts-paturages
Vous pouvez vérifier.
Demain dès l'aube...
Le jeudi midi, j'ai aquagym.
Le mono est un tortionnaire, ce qui est bien (vraiment ? oui. Oui !).
Les nanas sont vieilles et moches, ce qui est encore meilleur pour le moral (vu que la balance, cette salope, me trouve grossie alors que je n'arrete pas d'arreter et de faire du vélo en plus...), mais surtout,
SURTOUT,
c'est dans la "Piscine Ronde" !
J'explique : c'est une piscine du début du siècle, ronde donc, avec coupole, de magnifiques mosaïques sur les ranbardes autour et des vitraux en haut.
Eeeh oui !
En plus, c'est de l'eau thermale !
Siiii !
Super chaude, donc !
Ils vont parait-il la chercher à 800 m de profondeur.
Deux photos du dedans, mais pas terribles, là :
http://ugl.54.free.fr/photos.htm
Une photo de l'extérieur, là :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Nancy_Thermal.jpg
Bref, extase du jeudi (pour une fois).
Si vous venez un jour, sachez que la piscine ronde est ouverte au public le matin, jusqu'à 12h.
Na.
mardi, septembre 19, 2006
Boulet existe : je l'ai rencontré !
Je vous ai pris au dépourvu, mais tant pis, je devais le dire.
YEEEEES !
J'ai rencontré Bouleeeet, Nananananèèèèreuuu !
Avec Doudou, on est allés au Livre sur la Place, juste comme ça, pour voir.
Après tout, c'est le plus gros salon littéraire de la rentrée.
On se baladait en touristes quand mes yeux sont tombés sur PPDA.
Meucheumeuneu ?
En fait, les écrivains font les stars et viennent signer leur Crrréation. Waaoh.
Après PPD, Bohringer Père ("- il est mort jtedis ! - Ben non, regarde ! - Merde alors, zauraient pu prévenir !") - qui faisait du gringue à 20 nanas agglutinées et dindasses côté rire -, puis Isabelle Alonso ("- elle me dit qqch celle-là... Tsékicé ?"), 'scusez du peu !
Bref, j'étais Alice au Pays des People (un peu has been, les people !) !
Je critiquais gaiement, sûre de mon anonymat quand soudain surgit...
les stands BD !
Argh !
Des chtits jeuns de partout, faisant gentillement la queue pour une maxi dédicace.
Oui, parceque les dessinateurs de BD, faut voir leurs dédicaces, hein ! C'est pas la bête signature PPD !
Waaoh ! Ils te font de ces trucs !
Saisie soudain d'une intuition, je me penche vers Doudou et, toute tremblante, je lui susurre "et si yavait Boulet ?". Re-argh.
Je fais donc le tour du premier stand, me penchant négligeamment - triple boucle piqué avec sciatique, siouplé - histoire de mater les gonzes, tout en me demandant, mais Boulet, au fait, ça se trouve il ressemble même pas à son personnage de blog. Ca se trouve c'est cette belle nana métisse, là. Ou le gros monsieur barbu, là.
Et Schting (si) !
Un rouquin à barbiche l'air tout gentil !
C'EST LUIIIII !
C'est lui ?
Bon, je m'approche et je me précipite sur les BDs placées devant lui.
Si.
C'est Boulet.
C'EST BOULET !
Le gars au moine zen qui fait les emballages CD !
Le gars qui fait de si choili pandas (tiens, ahah, il en a un sur son T-shirt, encore une preuve !).
Le gars qui claque la gueule aux musicos du dimanche à coup de kazou (4 avril).
Le gars qui me fait rire quand tout est à pleurer autour.
Il est là.
Devant moi.
Le visage plus rond que je l'imaginais, de grands yeux très bleu, bleu foncé, la peau d'un vrai roux, avec ce grain si spécifique, si fragile.
Des mains assez larges.
Il s'applique, la paume sur le papier, il dessine presque comme un enfant, avec un feutre noir, en appuyant. Manque que la langue tirée.
C'est tellement beau.
Yavait du monde, il était 18h35, j'ai acheté deux BDs un peu au hasard (La Rubrique Scientifique, hyper drôle !), me suis mise dans la queue avec Doudou, vaguement amusé par sa Sorcière transformée en Groupie.
Annonce dans les stands "Le livre sur la place fermera ses portes à 19h, veuillez....". Choc. Agonie de l'attente. On n'y arrivera jamais ! JA-MAIS !
Courbée par l'échec, je me traîne en me rongeant les ongles. Doudou prend un air désolé.
18h45
18h55
Ah mais !
Ca ne se passera pas comme ça !
Le gars du stand (de la boutique de BD) est un gars.
Je tente le tout pour le tout.
Je me redresse, demande son avis à Doudou, toujours de bon conseil en matière de mecs, rentre mon ventre, secoue le brusching façon Loréal, et hop, chope son regard.
[Bon, ya aussi la version me casse la gueule sur le stand en trébuchant sur la moquette, j'essayerai la prochaine fois, promis.]
Je m'approche et mi-milieuse, mi-pleurnicharde, je lance "on y arrivera jaaaamaaais, est-ce que je pourrais au moins avoir une signature ? C'est pour un cadeau-ooo (pour qui ? Ma grand-mère ? Pfff) !". Le gars, sourire qui prend pitié : "ok, je lui demande".
Ô oui, Grand Mâle Bédéissant, intercède pour moi auprès de Dieu !
Et là, IL (Boulet) se tourne et ME (MOI) regarde.
Siiiiiiiiiiiiiiiiii !
[là, Bruno est tout vert nananannèrreu !]
S'en suit une interaction dont je n'arrive plus trop à me souvenir, cerveau mou de veau, jambes coton, langue pateuse.
J'entends "C'est pour qui ?" au milieu des grands yeux bleus tout doux, je bredouille un nom, IL dessine un truc qu'il oublie de signer, puis reprend et signe.
Je lui tends l'autre BD, tremblotante, "c'est pour qui ?". "Moi". Il sourit "M-O-I, c'est ça ?". Blanc. Honte. Rouge. Ne jamais avoir l'air étonné. Sourire numéro 2. "Oui, c'est ça !", j'ajoute "c'est Karen".
Moi Karen, toi Boulet.
Je bredouille qqch sur le blog du moine origamiste qui me sauve des pleurs à chaque fois que je le lis, il sourit encore (putain il est beau quand il sourit comme ça !) dit merci et voilà, c'est fini.
Je ne l'ai pas invité au cochon de lait de la chorale.
Je ne l'ai pas dragué honteusement.
Je ne l'ai pas fait rire.
Je ne regrette rien.
Boulet existe, je l'ai rencontré !
jeudi, septembre 14, 2006
Ambiance du matin
Mon bureau lui-même est pas mal gris.
C'est tristoune, quoi.
Mais par beau temps, comme ces derniers jours, le centre est très agréable.
Il est situé sur une colinette, dans le "campus" de la fac de science, on y a donc une vue assez dégagée - pas comme dans mon appart', un peu claustro s'il n'y avait pas le jardin - et je m'y sens plutôt bien.
Le bâtiment est neuf et c'est peut-être ça qui le rend froid.
Il y a encore des travaux, très bruyants.
On ne dira jamais assez la jubilation qu'apporte la perceuse à percussion le matin en arrivant au boulot.
Situé au deuxième étage, mon bureau donne sur un autre bâtiment, moins récent, arrondi, grisouille et rouge (ouf). Heureusement, le paquebot bicolore est assez loin, ça laisse de la respiration.
Au loin, j'aperçois la ville, mais le ciel est grand ici, il n'a pas de frontière et je m'y perds un peu.
Je viens en vélo, donc je me change dans le bureau en arrivant, histoire de ne pas empuer mon voisin.
J'arrive tôt, vers 8h30.
J'ai décidé d'expérimenter un nouveau rythme. Moins de sommeil, plus de travail de fond au boulot, Qi-qong et Aquagym. Soyons ferme !
L'équipe est plutôt sympa.
Bien entendu, mes a-priori volent en éclats à la vitesse de l'éclair, et c'est tant mieux.
Si je veux être ré-étiquetée constamment, je dois le faire moi-même.
Je suis dans le bureau d'un Directeur de Recherche à l'accent caribou que j'avais très mal jugé (voilà, ça, je devrais m'en souvenir). Je le pensais acariâtre alors qu'il est visiblement serviable, pas chiant, sûrement très intelligent et peut-être un peu mal à l'aise avec les femmes. Très nerd aussi. Un extrémiste de Linux (Debian or die!). Mais ça ne me dérange pas, vu qu'il ne râle pas quand j'enlève la clim !
Ah, le soleil sort !
Marrant, il y a un gros autocollant tournesol collé sur la vitre et je ne le remarquais même pas. J'avais vraiment besoin d'écrire !
Je me demande qui l'a mis là. Un locataire précédent, sûrement, je ne vois pas mon co-turne faire ça. Cela dit, je me trompe peut-être. Je lui demanderai, tiens.
Une autre qualité de cet homme c'est le fait qu'il vient peu travailler ici, je suis donc souvent seule, un luxe pour moi en ce moment !
Ah, le soleil dans les yeux !
Tiens, il y a un Monsieur dehors !
Au deuxième étage, sans balcon !
Il a un harnais (non attaché) et marche sur la grille extérieure.
Il a l'air très à l'aise. Il me sourit.
Mes collègues/chefs du bureau d'à côté vont faire le café, signal du départ pour le boulot.
J'ai besoin de temps, je n'ai pas les bases théoriques.
Je me demande ce qu'ils pensent de moi.
Impostrice, va.
mardi, septembre 12, 2006
Comment qu'c'est ?
500 km au Nord.
Si proche, pourtant si loin.
Changement de boulot, changement d'adresse, changement de vie, ça secoue.
Au point que parfois, je ne comprends pas tout ce qu'on me dit.
Bien sûr, il y a moi, j'en parlerai, mais il y a aussi la musique des gens.
Les expressions sont imagées, un peu vieillottes. Ca sonne authentique et ça me plait.
On entend souvent - plus souvent qu'ailleurs, je trouve - des mots manouches.
Et pas seulement des verbes comme "chouraver".
"Michto Banane !" m'a ainsi lancé une copine un jour que je lui disais que je venais de passer un concours pour rejoindre mon dulciné !
Ouiii, mais encore ??
Michto, apparemment, c'est "super !" et banane, c'est une espèce d'augmentatif (comme dans le sourire qui va avec).
Une autre copine dit de sa tante qu'elle est complètement "coin-coin", l'index sur la tempe.
J'adore !
Mais je ne crois pas que ce soit d'ici, c'est plutôt d'elle.
Et c'est tout elle !
Je comprends la plupart du temps, mais je n'arrive pas à reproduire.
J'ai le Lorrain passif, donc ;-)
Par contre, l'accent rentre vite.
Les "a" sont plus ouverts ici.
Je commence à dire "caaarotte" par exemple.
Cela dit, ça se tasse un peu, je viens de commencer à travailler et mon collègue de bureau est caribou !
Bref.
Je suis arrivée.