samedi, mars 10, 2007

Laisse, va

La consigne, c'était fastoche.
Sortir des halles, beaucoup moins.

L'air libre est enfumé.
De pimpants pompiers discutent le bout de gras sur la place, en tenue proprette à lignes fluos, casques rutillants, étiquetés "Pompiers de Paris".
La grande échelle est déployée, le toit n'est plus là, le mur non plus, je vois chez les gens.
Je n'y crois pas.

Je cherche la bibliothèque un moment et je me retrouve dans une immense queue. J'attends. Ca faisait longtemps que j'attendais ça.
J'ai tant de temps, sûrement. Qu'en faire ?
T'appeler, bien sûr, mais ensuite quoi ?
Je n'ai pas envie de parler à mon voisin enseveli dans son casque audio.
Je trifouille dans mon sac et j'en sors Anne Sylvestre.
J'apprends.

Je chante.

D'un coup, la queue se déroule et je passe le portillon.
A l'entrée, j'hésite, me dirige vers l'accueil où une dame me tend un ticket.
Je le prends, dis merci, à la dame.
C'est un accès Internet. Tiens ?

Bon.
Alors me voilà.

Mais les toilettes, c'est où, Madame ?

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