lundi, février 05, 2007

Coup de calgon du lundaille

... façon Ronde (mais forcément en moins bien, hein).

Alors voilà.
Vendredaille, Grodoudou et moi on s'est fait une soirée en namoureux.
Genre simple, mais doux : resto-ciné.

Comme on est tous les deux de grands fans de Fred Vargas, on a été tentés par l'adaptation de Pars vite et reviens tard.
Oui, bon, je sais.
Les adaptations de bons bouquins au ciné, on sait ce que ça donne. Au mieux, on est légèrement déçu, au pire, on pleure le saccage.
Très rarement on a la surprise d'une réussite totale, affranchie de l'original. Je pense au Silence des Agneaux ou à Dolorès Clayborne.

Devinez ?
Ben non, cette fois encore, pas de surprise.
C'était plat, ça sonnait faux, même les acteurs ne rattrapaient pas le tout.
Du Warnier lourdingue à souhait.
Mais ça, passe encore.

Il y a pire.

Si vous connaissez Fred Vargas, vous connaissez Rétancourt.
La seule vraie héroïne qui déchire sa race et qui, attention je vais lacher un gros mot, est GROSSE.
Oui, Rétancourt est grosse !

Y'a intérêt même !
Parce qu'elle sait transformer son énergie comme elle le souhaite.
Parce qu'elle cache Adamsberg derrière elle, en peignoir, au Canada, dans une salle de bain.

C'est une super grosse qui assure un max.

Eh bien chez Warnier, Rétancourt est non seulement inexistante, mais en plus elle est à peine baraquée. Une blondasse tiédasse, quoi. Pas de quoi cacher un José Garcia, même au régime.

Alors là, je dis stop !

Il n'y avait qu'une seule héroïne vraiment terrible, avec des formes autour et on nous l'assassine !
Ils vont jusqu'à nous fourguer une jolie asiatique genre androgyne anorexique à cheveux longs (pour compenser la taille 12 ans) dans le rôle de Camille.

AAAAAAAAAAAARRRRRRRGGGG !

J'avais envie de hurler dans le ciné, je vous jure.

Une vraie nana, dans un polar français, c'était trop demander?

PS : merci à toi, Pensées d'une ronde, d'offrir un espace cri à toutes celles (des millions) qui ne rentrent pas dans le 38 Etam !

1 commentaire:

Andrem Riviere a dit…

Bonjour Kaa.

Ton intérêt à me lire forcément m'a conduit chez toi. Je viendrai de temps à autre parce que ce que tu y mets éveille ma curiosité. Surtout garde ces distances qui préservent le rêve et la poésie.

Je commente très rarement, sauf chez quelques habitués avec lesquels les disputes font rage. A quoi bon commenter s'il ne doit pas en sortir quelques bonnes invectives bardées de mauvaise foi, à condition d'en rire ensuite, ce qui ne marche pas à tous les coups.

Je commente ici puisque tu as évoqué le film tiré du roman de Fred Vargas Pars vite et revient tard. J'avais décidé de le voir coûte que coûte, je suis un accro des romans de Fred Vargas, et je me demandais comment un film allait trahir le livre. Ils trahissent tous, et le caractère particulier de Vargas le rend plus trahissable que tout.

C'était pure curiosité, et je m'attendais donc au pire, d'autant que la bande annonce pleine de hurlements, de frayeurs et de cavalcades ne faisait que l'annoncer, ce pire.

Du coup, le film m'a plu. Non pour sa fidélité, faut quand même pas déc... exagérer, mais par certains choix qui m'ont paru judicieux pour échapper au piège de la fausse fidélité, justement. Je n'ai pas sentie Vargas trahie, mais plutôt inspiratrice d'une autre histoire.

Alors évidemment, il manque celle que nous aimons tous, Rétancourt. Il y a déjà quelques années que j'ai lu Pars vite et reviens tard, et il me semble bien que Rétancourt n'y est présente que par sa silhouette inimitable, mais qu'elle n'y a aucun rôle, rien à voir avec Neptune ou avec les bois éternels.

Il est donc compréhensible que le scénario l'ait écartée, même si on regrette de ne pas voir même son ombre tutélaire. En faire une fluette le jour où ce sera le tour de Neptune deviendra un véritable scandale et je serai le premier à pousser mon cri de lune.

Quant à Camille, je te suis entièrement, que vient faire ici une chinoise niaise et capricieuse, on se le demande, alors qu'on sent qu'elle y a un sacré poids lourd à se traîner de son passé très flou. J'aurais bien vu Julie Depardieu dans ce rôle, ou Emmanuelle Devos. Des milliards d'angoisses derrière la beauté des sourires.

A bientôt, à se lire dans les blogues.