lundi, août 20, 2007

C'était Dublin : le matin

Sans réveil, j'ouvre un oeil vers les 7h, me rendors, sursaute vers 7h30 et m'extirpe du lit pour prendre une douche.

Dès ce moment, j'ai l'impression d'être en retard.
Je ressentais la même chose à St Amant.
Je me cours après.

La salle de bain fait 3 mètres carrés, ce n'est pas un espace où l'on a envie de passer du temps.
Je me trouve moche, grosse.
Je regarde dehors, les quelques bouts de ciel que j'aperçois m'encouragent à m'habiller chaud.
Des fois, le temps se dégage dans la journée, il fait alors meilleur et mon moral remonte.

En attendant, j'ai les pieds tout gonflés d'être compressés dans des chaussures à chaussettes.
Je craque, tant pis, je mets des sandales.

Je prépare mon sac avec l'ordinateur portable, les cours, une bouteille d'eau. Un peu moins de 10kg en tout.
Pour l'instant, il va rester dans la chambre, je reviendrai après le petit déjeuner.

Je sors, toque à la porte de S., en face de la mienne, et nous partons petit-déjeuner dans l'air frais du matin et les cris des mouettes. Il est 8h.

Nous habitons dans Trinity College. C'est un ilot historique plutôt piéton et calme, bien que touristique, dans une ville trépidante.
Cela dit, il nous faut toujours 5 à 10 minutes pour aller d'un endroit à l'autre, quelle que soit notre vitesse. C'est très bizarre, comme un ralentisseur interne dont nous ne sommes pas conscientes.
Nous longeons un premier espace pelousé à l'anglaise : un stade de rugby. Impossible de marcher sur l'herbe, encore moins d'y courir, c'est interdit en ce moment : "ressemage". J'ai une excellente excuse pour ne pas faire de jogging le matin. J'ai emmené mes baskets qui courent vite pour rien.
Nous passons entre deux bâtiments de deux étages et longeons un petit parc, de nouveau interdit de piétinement.
De nouveau un passage entre deux batiments, puis un dernier espace herbeux, et la petite place de l'entrée de Trinity College apparaît.

Le petit déj est servi sous forme de self-service dans un hall qui nous fait vraiment penser à celui d'Hogwarts, dans Harry Potter, très haut, avec des murs recouverts de bois à mi-hauteur et 4 rangées de tables et des tableaux d'anciens Présidents de l'Université. C'est assez imposant, mais un peu bruyant.
Nous y retrouvons d'autres participants de l'école d'été, profs ou étudiants. Nous ne nous mélangeons pas trop, par fatigue, principalement. Beaucoup parlent boulot, recherche, résultats. Nous nous sentons un peu exclus.
Un thé, deux toasts et des céréales plus tard, nous revenons à nos chambres, nous laver les dents et prendre nos sacs pour rejoindre l'amphithéatre sous-terrain où aura lieu notre premier cours, à 9h.

Il n'y a pas de liaison Internet dans nos chambres, seulement dans les salles de cours.
Mais j'ai à peine le temps d'écrire un petit message avant que le prof n'arrive et que le cours ne commence.


Je suis arrivée lundi après-midi, j'ai donc raté le premier cours de la semaine. J'ai assisté à certains cours sans intérêt mardi et je suis enfin en vitesse de croisière mercredi.

De 9h à 10h30, j'assiste donc à un cours assez général sur la linguistique informatique, donné par un Américain très sympa. Son cours est très vivant, très intéressant. Il m'aide à comprendre de nombreux sujets que je ne faisais que survoler avant.
Pause thé, toilettes, puis nous reprenons à 10h45 avec un cours beaucoup moins agréable, sur les méthodes d'évaluation en linguistique informatique, donné par une Portugaise dont l'anglais est hésitant. Nous ne sommes qu'une quinzaine et nous dormons. J'écris.

A 12h15 ce sera de nouveau la course pour déjeuner. Nous avons fait quelques courses chez Marks & Spencer hier à midi, nous avons donc de quoi manger dans le frigo commun à nos chambres. Aujourdhui ce sera bébés tomates, bébés carottes, excellent tarama, fromage anglais et poulet aux herbes chimique puis brugnon. Et un thé.

Je ne sais pas s'il fait beau dehors.
Hier nous avons mangé nos salades au bord de la pelouse, devant le musée de l'Université, où se trouve apparemment l'un des plus vieux livres au monde, le livre de Kells.
J'irai le voir plus tard, dès que j'aurai un peu de temps.

Il est 11h50, il y a une heure de décalage avec la France, il est encore 10h50 pour vous.
Grodoudou doit être levé, il a RDV chez l'ophtalmo.
Mamie doit se préparer doucement.
Mère doit profiter de la vue depuis son balcon.
La chatte à trois pattes doit ronronner sur le fauteuil.


Là-bas c'était Dublin, le matin.

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