mardi, septembre 19, 2006

Boulet existe : je l'ai rencontré !

Je sais, c'est du lourd.
Je vous ai pris au dépourvu, mais tant pis, je devais le dire.

YEEEEES !
J'ai rencontré Bouleeeet, Nananananèèèèreuuu !

Avec Doudou, on est allés au Livre sur la Place, juste comme ça, pour voir.
Après tout, c'est le plus gros salon littéraire de la rentrée.
On se baladait en touristes quand mes yeux sont tombés sur PPDA.
Meucheumeuneu ?
En fait, les écrivains font les stars et viennent signer leur Crrréation. Waaoh.

Après PPD, Bohringer Père ("- il est mort jtedis ! - Ben non, regarde ! - Merde alors, zauraient pu prévenir !") - qui faisait du gringue à 20 nanas agglutinées et dindasses côté rire -, puis Isabelle Alonso ("- elle me dit qqch celle-là... Tsékicé ?"), 'scusez du peu !

Bref, j'étais Alice au Pays des People (un peu has been, les people !) !
Je critiquais gaiement, sûre de mon anonymat quand soudain surgit...
les stands BD !

Argh !
Des chtits jeuns de partout, faisant gentillement la queue pour une maxi dédicace.
Oui, parceque les dessinateurs de BD, faut voir leurs dédicaces, hein ! C'est pas la bête signature PPD !
Waaoh ! Ils te font de ces trucs !

Saisie soudain d'une intuition, je me penche vers Doudou et, toute tremblante, je lui susurre "et si yavait Boulet ?". Re-argh.
Je fais donc le tour du premier stand, me penchant négligeamment - triple boucle piqué avec sciatique, siouplé - histoire de mater les gonzes, tout en me demandant, mais Boulet, au fait, ça se trouve il ressemble même pas à son personnage de blog. Ca se trouve c'est cette belle nana métisse, là. Ou le gros monsieur barbu, là.

Et Schting (si) !
Un rouquin à barbiche l'air tout gentil !
C'EST LUIIIII !
C'est lui ?
Bon, je m'approche et je me précipite sur les BDs placées devant lui.
Si.
C'est Boulet.

C'EST BOULET !
Le gars au moine zen qui fait les emballages CD !
Le gars qui fait de si choili pandas (tiens, ahah, il en a un sur son T-shirt, encore une preuve !).
Le gars qui claque la gueule aux musicos du dimanche à coup de kazou (4 avril).
Le gars qui me fait rire quand tout est à pleurer autour.

Il est là.
Devant moi.
Le visage plus rond que je l'imaginais, de grands yeux très bleu, bleu foncé, la peau d'un vrai roux, avec ce grain si spécifique, si fragile.
Des mains assez larges.
Il s'applique, la paume sur le papier, il dessine presque comme un enfant, avec un feutre noir, en appuyant. Manque que la langue tirée.

C'est tellement beau.

Yavait du monde, il était 18h35, j'ai acheté deux BDs un peu au hasard (La Rubrique Scientifique, hyper drôle !), me suis mise dans la queue avec Doudou, vaguement amusé par sa Sorcière transformée en Groupie.
Annonce dans les stands "Le livre sur la place fermera ses portes à 19h, veuillez....". Choc. Agonie de l'attente. On n'y arrivera jamais ! JA-MAIS !
Courbée par l'échec, je me traîne en me rongeant les ongles. Doudou prend un air désolé.

18h45
18h55

Ah mais !
Ca ne se passera pas comme ça !

Le gars du stand (de la boutique de BD) est un gars.
Je tente le tout pour le tout.
Je me redresse, demande son avis à Doudou, toujours de bon conseil en matière de mecs, rentre mon ventre, secoue le brusching façon Loréal, et hop, chope son regard.
[Bon, ya aussi la version me casse la gueule sur le stand en trébuchant sur la moquette, j'essayerai la prochaine fois, promis.]

Je m'approche et mi-milieuse, mi-pleurnicharde, je lance "on y arrivera jaaaamaaais, est-ce que je pourrais au moins avoir une signature ? C'est pour un cadeau-ooo (pour qui ? Ma grand-mère ? Pfff) !". Le gars, sourire qui prend pitié : "ok, je lui demande".
Ô oui, Grand Mâle Bédéissant, intercède pour moi auprès de Dieu !

Et là, IL (Boulet) se tourne et ME (MOI) regarde.
Siiiiiiiiiiiiiiiiii !
[là, Bruno est tout vert nananannèrreu !]

S'en suit une interaction dont je n'arrive plus trop à me souvenir, cerveau mou de veau, jambes coton, langue pateuse.
J'entends "C'est pour qui ?" au milieu des grands yeux bleus tout doux, je bredouille un nom, IL dessine un truc qu'il oublie de signer, puis reprend et signe.
Je lui tends l'autre BD, tremblotante, "c'est pour qui ?". "Moi". Il sourit "M-O-I, c'est ça ?". Blanc. Honte. Rouge. Ne jamais avoir l'air étonné. Sourire numéro 2. "Oui, c'est ça !", j'ajoute "c'est Karen".

Moi Karen, toi Boulet.

Je bredouille qqch sur le blog du moine origamiste qui me sauve des pleurs à chaque fois que je le lis, il sourit encore (putain il est beau quand il sourit comme ça !) dit merci et voilà, c'est fini.

Je ne l'ai pas invité au cochon de lait de la chorale.
Je ne l'ai pas dragué honteusement.
Je ne l'ai pas fait rire.

Je ne regrette rien.

Boulet existe, je l'ai rencontré !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

l'an prochain on se prépare ua rush des dédicaces, on commencera plus tôt , juré
avec tout ça on a loupé PPDA